Comment choisir un circuit court alimentaire ?

Comment choisir un circuit court alimentaire ?

Comment choisir un circuit court alimentaire ?

Comment choisir un circuit court de proximité ? Les circuits courts représentent la règle d’approvisionnement élémentaire depuis la nuit des temps. De nos jours, il existe de nombreuses propositions motivées par une demande de proximité, de saisonnalité, de transparence et d'équité parfois. En résumé les consom'acteurs souhaitent éviter une alimentation dénaturée. La vente à la ferme, les marchés, les amap, la Ruche qui dit Oui et autres groupement d'achat sont des réponses. Toutes ses circuits courts ne se valent pas car il peut parfois y avoir des intermédiaires. Il ne s'agit pas systématiquement de vente directe. Tentons d'y voir plus clair !

Qu’est-ce qu’un circuit court alimentaire ?

Sur le site internet de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, nous pouvons lire “La notion de circuits courts est utilisée pour valoriser un mode de vente limitant le nombre d’intermédiaires mais ne prévoit pas de notion de proximité physique (kilométrage).” Nous ferons donc la distinction entre circuit court et circuit court de proximité.

Les circuits courts alimentaires de proximité répondent aujourd'hui à des attentes sur les plans économique et social que ce soit pour :

  • le producteur (sécurisation de son modèle économique, reconnaissance du métier),
  • le consommateur (« juste prix », qualité, quête de sens)
  • un territoire (création d'emplois locaux, économie sociale et solidaire, lien social).

Si les avantages sociaux et économiques de ces modes de distribution semblent évidents, l'Avis de l'ADEME fait le point sur leur impact environnemental.

Côté environnemental, les circuits courts de proximité sont plutôt vertueux pour France Nature Environnement : réduction des GES, réduction des déchets, moins de gaspillage alimentaire, etc.

En agriculture, l’essentiel des émissions de gaz à effet de serre est lié au mode de production agricole bien plus qu’au transport », explique Yuna Chiffoleau, chercheuse à l’INRA. L’impact du « manger local » sur le climat sera donc très différent selon que le mode de production soit plutôt conventionnel (avec des serres chauffées par exemple, cf le débat actuel en bio) ou biologique ou raisonné. La chercheuse de poursuivre : « en recréant des espaces de dialogue entre agriculteurs et consommateurs, les circuits courts de proximité encouragent l’écologisation des pratiques agricoles. »

« Manger local en circuits courts, c’est permettre un revenu régulier aux producteurs, surtout si ceux-ci s’organisent collectivement, pour produire, vendre ou transformer à petite échelle, conclut Yuna Chiffoleau. Hors circuits courts, c’est beaucoup plus incertain. »

L’histoire du circuit court alimentaire !

Les ventes à la ferme et les marchés de plein vent ont ouvert la voie au principe du circuit court tel que nous le connaissons aujourd’hui. Les AMAP, Association pour le maintien de l’Agriculture Paysanne, sont né au Japon dans les années 1960. Les AMAP voient le jour en France en 2001 et elles se développent rapidement en Midi-Pyrénées à partir de 2003.

Déposé à l’INPI, la marque « AMAP » correspond à une démarche entre un groupe de consommateurs et un producteur. Ces associations mettent en place les moyens nécessaires pour permettre la vente de la production : local, heures pour la distribution des produits, etc. Le réseau des AMAP aide les exploitants qui souhaitent des conseils de méthodes de production (rotation des cultures, etc.).

Avec les plateformes de vente en ligne, on parle de circuit court de proximité de 2ième génération comme le drive fermier porté par les Chambres d’Agriculture ou la Ruche qui dit Oui! par une entreprise commerciale et un réseau de citoyen et de producteurs.

Les magasins de producteurs lorsqu’il ne s’agit pas d’un revendeur qui s’approprie le titre de magasin de producteur est un point de vente collectif regroupant plusieurs exploitants agricoles dans un point de vente collectif. Selon le Code rural et de la pêche , article L. 611- 8, les producteurs agricoles locaux peuvent se réunir dans des magasins de producteurs afin de commercialiser leurs produits dans le cadre d'un circuit court organisé à l'attention des consommateurs. Ils ne peuvent y proposer que des produits de leur propre production, qu'elle soit brute ou transformée. Ces produits doivent représenter en valeur au moins 70 % du chiffre d'affaires total de ce point de vente. Pour les produits transformés ou non, non issus du groupement, les producteurs peuvent uniquement s'approvisionner directement auprès d'autres agriculteurs, y compris organisés en coopératives, ou auprès d'artisans de l'alimentation, et doivent afficher clairement l'identité de ceux-ci et l'origine du produit.

Certains produits proposés à la vente à la ferme ou sur les marchés de plein vent n’ont ni le goût, ni l’odeur d’une vente directe en circuit court. Vous apprendrez à reconnaître les revendeurs qui s'approvisionnent auprès de MIN, marché d'intérêt national. Certains agriculteurs achètent des produits à ce type de centrale afin de compléter leur production propre et assurer un volume de vente confortable par un étal très achalandé donc plus attrayant. Les producteurs bio sont également autorisés à pratiquer la revendre de produit labélisé à hauteur de 30% sur 3 ans de leur chiffres d’affaire ou 50% de leur chiffre d’affaire annuel. Acheter un producteur bio à un producteur bio ne garantit pas que ce produit provient de la vente directe ou d’un circuit court s’il y a plus d’un intermédiaire. 

Grâce à des centrales locales d’achat, les enseignes de la grande distribution tentent de répondre à une demande de plus en plus forte des consommateurs de relocaliser leur budget alimentaire. Si l’aspect “local” est amélioré, il ne s’agit aucunement d’une vente en circuit court et d’une vente directe.

En France et en 2010, les achats faits en circuit court de proximité représentent 6 à 7 % des achats alimentaires d'après l'Ademe qui estime que ces circuits courts sont « aujourd'hui une opportunité économique non négligeable que ce soit pour le producteur (sécurisation de son modèle économique), le consommateur (prix ajusté au coût réel) ou un territoire (création d'emplois locaux).

Circuit court de proximité et/ou vente directe ?

Le circuit court de proximité n’est pas systématique une vente directe. Est considéré comme « un circuit court un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu'il n'y ait qu'un intermédiaire au plus.

Toute forme de communication concernant les ventes directes de produits agricoles doit correspondre à une remise des produits du producteur au consommateur. Dès lors les produits issus de l’achat-revente ne peuvent être commercialisés dans le cadre d’une vente directe. Aucun intermédiaire ne saurait être toléré, dans le respect de l’article L. 121-2 du Code de la consommation.

A la différence du circuit court qui ne garantie pas une vente directe, lorsque le producteur vous remet vos produits, il s’agit du seul cas de vente directe.

Autour de 50km pour notre circuit court alimentaire.

Pour parler des circuits courts de proximité, certains avancent le chiffre de 80 kilomètres autorisés entre le producteur et le consommateur, les locavores se calquent sur les critères américains de 160 km (le 100 miles diet), d'autres réseaux, comme la Ruche qui dit Oui!, considère une limite de 250 kilomètres.

Dans le cadre des vente de produits locaux, vous pourrez croiser des offres de producteur dit “Invité”. Il s’agit de certaines productions patrimoniales qui souffrent de la limitation kilométrique, notamment les AOP dont les débouchés se trouvent essentiellement en dehors de leur zone d’appellation protégée (si tout le monde vend du comté dans une zone de comté, les débouchés économiques sont limités, c’est mathématique). On y trouve aussi des fruits qui ne poussent pas sous nos climats ou certaines spécialités que l’on doit à nos voisins européens (la mozzarella di buffala par exemple).

Savez-vous combien de kilomètres séparent en moyenne un producteur d’une Ruche ? Autour de 50km. Dans ce calcul, les produits invités sont d’ores et déjà intégrés.

Solidarité et équité dans le cadre du circuit court alimentaire :

Tous les acteurs, gestionnaire de la plateforme (Ruche Mama), les producteurs et les responsables de Ruche adhèrent à des valeurs communes de solidarité et d’équité dans le but de proposer un système juste pour le producteur et le consommateur. Chaque distribution de la Ruche qui dit Oui! est unique. Elle porte la couleur de son animateur, le responsable de Ruche et comme nos terroirs sont différents nos pratiques le sont également. Voici notre manifeste commun !

En achetant vos produits alimentaires ou artisanaux via la plateforme de la Ruche qui dit Oui! vous achetez directement aux producteurs/artisans. La plateforme ne centralise aucun achat, vous réglez directement sur le portefeuille électronique du producteur. Lors de la clôture de la vente, le montant de vos achats est ventilé de la façon suivante : 80% sur le compte bancaire du producteur, 11.65% sur le compte du gestionnaire de la plateforme et 8,35% sur le compte du responsable de Ruche. La “Ruche Mama” et le responsable de Ruche perçoivent une commission contre le service rendu.

La Ruche qui dit Oui! respecte la définition du circuit court, il n’y a aucun intermédiaire et le principe de vente directe puisque le producteur vous remet dans la mesure du possible le ou les produits commandés. Les commerçants qui pratiquent par définition de la revente pure ne peuvent pas s’inscrire sur le réseau.

Sur le réseau de la Ruche qui dit Oui!, le producteur/artisan fixe deux conditions : le prix de vente affiché et un minimum de commande au delà duquel il assurera la livraison et la distribution des produits. Comme vous avez peut le lire dans notre manifeste nous pensons qu’il est nécessaire de ré-inventer la logistique autour de la notion de circuit court dans l’intérêt du producteur et du consommateur.

Concernant le prix, nous considérons que le producteur/artisan est le mieux placé pour connaître la valeur de ses ingrédients, de sa production et de son savoir-faire. Parce que nous sommes sur un principe de vente directe, parce qu’il ne participe à la distribution que s’il rentabilise son implication/déplacement, parce qu’il n’a donc aucune perte grâce aux commandes en ligne ; nous lui demandons de nous proposer le prix le plus juste.

Majoritairement ce sont les producteurs qui vous remettront vos commandes mais il arrive parfois que ce soit un autre producteur. Afin que les produits arrivent plus facilement sur les distributions avec une empreinte écologique moindre, les producteurs utilisent une fonctionnalité de mutualisation de la livraison. Cette praticité est souvent utilisée lorsque le producteur n’a pas atteint son minimum de commande. Ainsi les membres peuvent néanmoins disposer des produits.

Comme nous l’avons vu précédemment, nous proposons périodiquement des produits dit “invités” qui sont eux distribués par le responsable de Ruche. Ce sont des produits de consommation courante qui ne peuvent être produits ou transformés à partir de notre terroir. Ces produits proviennent de producteurs/artisans inscrits sur le réseau de la Ruches qui dit Oui!. Ce sont des productions comparables à nos petits producteurs locaux résidents. Ainsi nous pouvons vous proposer des produits fermiers IGP et AOP de la richesse gastronomique française. Nous ne sélectionnons uniquement des produits qui ne font pas de concurrence directe avec l’offre locale. Cette entorse à la notion de circuit court de proximité, nous permet de satisfaire nos papilles. Dans la grande majorité des foyers, vous iriez vous approvisionner de ce type de produit hors Ruche. Autant soutenir un producteur du réseau de la Ruche en achetant en vente directe même s’il se situe à quelques centaines de kilomètres. Dans la mesure où nous pouvons vous garantir le même degré de transparence, pourquoi nous ne privilégions pas cette moins mauvaise solution.

Transparence pour les circuits courts alimentaires :

La transparence est ingrédient indissociable de notre projet. Il est aujourd’hui primordial de savoir voire connaître ce que nous mettons dans nos assiettes. Chaque producteur/éleveur renseigne une fiche spécifique sur son métier et pratique agricole. Sur la fiche de son profil, nous l’invitons à renseigner les spécificités agricoles. Nous luttons contre la revente sauvage. Nous sommes très attentifs que le producteur signale clairement sur la fiche produit le nom de l’exploitation, la commune et le département du Producteur-source. Ce producteur source doit faire l’objet d’une inscription simplifiée sur la plateforme. Il doit remplir à minima les rubriques "Présentation" et "Mon entreprise" et les documents obligatoires sont : une pièce d'identité, un Kbis pour les Sociétés ou une attestation Siret pour les entreprises individuelles. Pour la partie métier, les agriculteurs devront fournir une attestation d’affiliation à la Mutuelle Sociale Agricole (MSA), les artisans, leur attestation d'inscription à la Chambre de Métiers et de l'Artisanat (CMA). Pour tous ceux manipulant des denrées d'origine animale, une déclaration auprès des services de la DDPP. Comme nous le disions plus haut, les commerçants/revendeurs sont interdits sur la plateforme. Découvrez la règle !

Nous souhaitons vous assurer un niveau de transparence optimal aussi pour les ingrédients utilisés par les artisans/transformateurs. Fini les confitures de cerise avec des fruits en promotion provenant de la grande distribution ou des marchés de gros. Chaque artisan est également invité à renseigner sur ces fiches produits la provenance des principaux ingrédients de sa recette selon des règles du réseau.

Les artisans transformateurs ont pour obligation de renseigner l’origine des trois principaux ingrédients utilisés pour l’élaboration de leurs produits transformés. Si ces 3 premiers ingrédients ne composent pas 50% du produit, l'origine des ingrédients suivants doit être indiquée (à hauteur de 50% du total). Comme l’exige la réglementation, la liste de tous les ingrédients entrant dans la composition du produit fini doit être détaillée dans chaque fiche produit. Cette règle est applicable à tous les produits transformés (dont font partie les produits transformés par des Producteurs). Il n’y a pas de restriction sur la provenance des matières premières mais les actions des artisans transformateurs allant dans le sens d’un approvisionnement local ou directement auprès des agriculteurs seront valorisées. Connectez-vous !

Au travers de cette règle, nous encourageons aussi les artisans transformateurs à se fournir en matières premières locales auprès de producteurs de leurs régions, voire des Ruches, si cela est possible ! Si toutes ces dispositions en faveur de la transparence du contenu de nos assiettes ne vous semblent pas satisfaisantes, nous vous invitons à questionner directement le producteurs ou l’artisan/transformateur lors d’une distribution.

Manger mieux, manger juste !

Manger local c’est bien, choisir des producteurs qui produisent proprement en prime c’est encore mieux. C’est pourquoi, après 9 ans d’activité et à l’heure où le local est utilisé à tort et à travers par certains industriels et distributeurs, la Ruche souhaite réaffirmer ses spécificités : le lien direct avec le producteur, la juste rémunération des agriculteurs (la répartition du prix est expliquée sur le site) et la transparence (les profils producteurs sont désormais publics). Aussi, la limite théorique, globale et technique des 250 kilomètres va s’effacer pour afficher la vraie distance entre chaque produit et chaque Ruche. Par ailleurs, les Responsables de Ruches pourront plus facilement établir des relations avec les Producteurs “invités” dans la mesure où des produits similaires n’existent pas dans leur région et apportent une vraie valeur ajoutée. Enfin, les producteurs seront classés par distance pour mieux se figurer la notion de proximité.

Les circuits courts peuvent être considérés sous l’angle de la proximité géographique ou sous le prisme du lien direct entre producteurs et consommateurs. Ou les deux, comme à la Ruche qui dit Oui ! qui, certes, autorise des “invités” mais reste très majoritairement axée sur le local. Le circuit de proximité tel que nous l’entendons intègre une démarche participative ouverte à tous.

Nous espérons que grâce à ces explications vous pourraient satisfaire vos exigences en matière de transparence, d’équité et de choix alimentaire.

Au plaisir de vous rencontrer lors d'une des 3 distributions animées par l'association des Jardins de Baugnac. Ou profitez des produits proposés par notre équipe de producteurs sur l'un des 6 points de retrait : Quint-Fonsegrives, Mons, Drémil-Lafage, Lavalette, Baugnac, Montrabé et bientôt Balma. A bientôt !

@FranckTerras

 

 

Commandez pour Pin-Balma - mardi de 18h à 19h.

Commandez pour Flourens - mercredi de 17h à 19h30.

Commandez pour Lavalette - jeudi 17h30 à 19h.

Itinéraire e la distribution de Pin-Balma.

Itinéraire de la distribution de Flourens.

Itinéraire de la distribution de Lavalette.

Quelques avis !

Jeanne B. - 31/01/2019.

"Site ergonomique et facile d'utilisation, suivi au top..."

Isabelle R. - 22/11/2018.

"Un bon choix de légumes de saison."

Yolande V. - 26/10/2017.

"Convivialité et accueil chaleureux."

Daniel G. - 18/01/2018.

"Les produits frais et le côté pratique."

Céline J. - 29/09/2018.

"Bon produits, le circuit court et les produits Bio..."

Marylène C. - 8/11.2018.

"Produits de très bonne qualité et accueil très chaleureux."

Françoise T. - 8/03/2018.

"La gentillesse de Franck, la fraîcheur des produits. Sympathique de récupérer son panier , joie de la découverte des produits..."

Cloé L. - 22/06/2017.

"Très bons produits, rapidité, disponibilité des vendeurs."

Agnès D. - 5/02/2019.

"Accueil sympa, pratique pour se garer, sympa pour le sac et produits vraiment délicieux."

Mireille S. - 29/01/2019.

"Le fait d’éviter Beaucoup d'intermédiaires."

 

 

 

Jean-Pierre C. - 8/03/2018.

"Ce qui m'a plu : rémunérer directement les producteurs."

Valérie D. - 15/02/2018.

"J'ai tout aimé, la fraîcheur et la qualité des produits, le producteurs présents..."

Samantha V. - 16/03/2017.

"Qualité des produits et service !"

Valérie B. - 4/12/2018.

"La simplicité du système de commande et les colis prêts à mon arrivée."

Nadine B. - 13/11/2018.

"Produits d'excellente qualité, amabilité des personnes qui distribuent. Les horaires sont adaptés..."

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